ALLEGORY

Fhury se présenta devant la porte de la chambre.

 

Il souffrait, putain comme il souffrait…. Il était comme mort à l’intérieur, incapable de reprendre le dessus.

 

Mais il devait être fort. Il reprit sa respiration, une fois, deux fois…Il avait envie de hurler, de se battre, de cramer cette putain de ville de Caldwell…Il avait demandé à ses frères de le laisser faire. Mais là, maintenant devant cette porte, il se sentait incapable d’annoncer la nouvelle.

 

Wrath avait téléphoné à Rehv pour lui demander de rappliquer son cul illico.

 

Il expira. La porte s’ouvrit à toute volée. Bella s’y encadra. Elle avait la main sur son cœur comme si elle avait mal.

 

Elle savait, il était arrivé quelque chose de grave, d’innommable dans sa cruauté. Elle avait senti comme un pointe de douleur lui traversé le cœur et qui se rependait dans tout son corps. Quand elle vit Fhury debout devant elle, les yeux noirs, la tension remplissant son corps et ses vagues de souffrance, elle comprit…Elle rejeta.

 

–          NON !! Hurla-telle

 

–          Bella

 

–          NON ! Ce n’est pas possible, je n’y crois pas ! IL N’EST PAS MORT ! C’EST IMPOSSIBLE PAS ZSADIST. Il me l’avait juré, murmura-telle effondrée.

 

–          Bella, je suis désolé…Je ne sais pas quoi te dire !!

 

–          FERME-LA !

 

Elle eut l’impression que son corps se disloquait. Ses jambes tremblèrent et elle s’effondra. Fhury n’eut juste que le temps de la rattraper avant qu’elle tombe au sol. Il pleurait…Ses larmes mouillèrent les cheveux soyeux de la shellane. Inconsciente dans ses bras. Son jumeau était mort. Il n’arrivait pas y croire. Zsadist, le guerrier le plus sanguinaire, le plus létal de la confrérie était mort. Deux balles dans le cœur. Tué par ces batards de lessers.

 

Il se souvint de cette vision de son frère le regardant d’un air surpris, hébété,  ne comprenant pas ce qui s’était passé. Il se revit courir vers son jumeau, essayant de le rattraper. Il se rappela de voir les yeux noirs de son frère, redevenir jaune avant de se refermer définitivement. Il avait hurlé, à la mort. Ses instincts s’étaient déchainés…Personne n’avait pu le retenir…Il avait besoin de sang, de tuer, de détruire ces fils de pute qu’ils l’avaient privé de sa seule famille, de son jumeau. Il avait égorgé, poignardé, tué à main nues tout ce qui se trouvait à sa portée. Sa soif de vengeance n’était toujours pas calmée. Rhage avait du lui en décoller une avant que sa fureur détruise tout sur son passage.

 

Et maintenant, il était devant la shellane de son frère. Qu’il tenait dans ses bras. Qu’il avait toujours voulu tenir dans ses bras. Putain de salopard qu’il était. Il était monstrueux, à aimer ce contact alors que Bella était évanouie. Il caressa la chevelure soyeuse de sa belle-sœur…Mon dieu, il n’arrivait même pas à se retenir.

 

–          Fhury, qu’est ce que tu fais ? Demanda la voix glaciale de Rehv

 

Le guerrier se retourna, Bella dans ses bras. Il vit le frère de la femelle, le regarder comme si il avait envie de le bouffer tout cru. Il s’agita, mal à l’aise.

 

Le demi-sympathe se rapprocha. Il prit sa sœur des bras du guerrier. La jeune femelle se pelotonna dans les bras de son frère et émis un soupir de douleur. Même inconsciente, les larmes se déversaient sur ses joues.

 

–          Chut, ma puce…Je suis là…Ton grand frère est là…Ne t’inquiètes pas ma puce…

 

Apres un dernier regard mauvais vers le guerrier, Rehv se dirigea vers la chambre de sa sœur. Fhury voulut lui emboiter le pas, mais le Roi des sympathe lui ferma la porte au nez.

 

****

 

 

 

Bureau du Roi

 

Les guerriers étaient prostrés dans le bureau. Ils étaient incapables de parler. Zadiste était mort. Z…le tueur, l’arme la plus dangereuse de la confrérie, le meilleur pisteur, le plus sauvage d’entre eux était mort.

 

Ils n’arrivaient pas y croire. Ils se regardaient, incapable de nommer, de dire ce qui était. Comme si le prononcer à haute voix rendait ce fait plus réel.

 

Le silence régnait dans le bureau, entrecoupé de soupirs, de reniflements.

 

La porte s’ouvrit sur Fhury. Le guerrier avait les yeux vides. En fait ce n’était que l’ombre de Fhury qui était là, devant la confrérie. Il se dirigea de l’autre coté du bureau et se colla contre le mur. Comme son frère avant.Habillé d’une fakata, et des foulards lui enserrant les poignets

 

Rhage fut le premier à rompre le silence intenable.

 

–          Comment va Bella ? Demanda-t-il.

 

Fhury se tourna vers le guerrier blond.

 

–          Elle est avec son frère. Il s’occupe d’elle. Elle s’est évanouie, mais Rhev s’en occupe.

 

Le roi se leva de son fauteuil. Le roi avait la haine. Une haine pure. Son corps tremblait tellement il avait du mal à contenir sa fureur.

 

–          Mes frères, nous avons subi une grande perte. Mais notre vengeance sera terrible. Sans aucune mesure. Je veux que vous les butiez tous. Je veux que vous leur arrachiez leur trippe, je veux que vous les retrouviez et les massacrer. Je veux savoir où ces batards crèchent. Je veux que vous les chassiez, jusque dans les chiottes, je veux que vous les torturiez pour savoir où sont les autres enculés. Je veux DU SANG NOIR! DU CARNAGE …C’est compris !! Vous ne vous arrêterez pas temps qu’il en reste.

 

–          OUI mon Roi, hurlèrent les frères.

 

–          Notre frère sera vengé. Bella et Nalla seront vengés ! Continua le Roi. V, tu vas commencer tout de suite les recherches. Fhury va t’aider. Butch…Tu te prépares, je ne veux pas qu’il retourne dans les veines de l’autre. Rhage ! Laisse Godzilla se déchainer ! Qu’il se fasse un putain de barbecue de ces fils de chiens.

 

–          Oui, mon seigneur.

 

–          Nous avons déjà perdu Darius. Je n’accepte pas que ces enflures continuent à nous tuer. Zsadist sera le dernier guerrier mort. Est-ce que c’est clair ? Bon, allez-y !

 

Les guerriers se levèrent et se rapprochèrent de la porte.

 

–          Fhury !

 

Le frère se tourna vers son Roi.

 

–          Oui, mon seigneur ?

 

–          Attends, je veux te parler.

 

Wrath attendit que les masses de ses frères soient sorties du bureau.

 

–          Je ne sais pas quoi te dire, mon frère…Le mot « désolé » est ridicule, j’en suis bien conscient. Je sais que te remettre aussi sec au boulot n’est pas cool. Mais…

 

–          Non, tu as raison, coupa Fhury. J’ai besoin d’être occupé. Sinon, je vais peter un câble.

 

Le Roi retira ses lunettes. Les yeux vers émeraudes transpercèrent l’armure fragile du guerrier. Qui y lut une peine immense, une colère incommensurable…Une rage incroyable.

 

–          Mon frère, je te fais le serment que ces batards seront châtiés comme il se doit !

 

Le roi se rapprocha du guerrier. Il laissa son front se coller à celui de son frère. Qui craqua. Les énormes bras de Fhury entourent le corps du Roi et s’y accrochèrent. Et là Fhury pleura, hurla…Dans les bras de son Roi. Incapable de se retenir.

 

 

 

*****

 

 

 

Une sensation de mouillée réveilla Bella. Pourquoi son oreiller était mouillé. Elle leva légèrement la tète. Et repris véritablement conscience. Elle était dans sa chambre, seule ?….Non, il y avait quelqu’un avec elle.

 

–          Zsadist ?

 

La forme près de son lit bougea.

 

–          Non, Bella c’est Fhury

 

–          Fhury ?

 

La femelle ne comprenait pas ce que faisait son beau-frère dans sa chambre. Elle cligna des yeux, légèrement étonnée. Et là, la réalité reprit ses droits. Elle se releva d’un coup et se retrouva assise sur son lit, fixant le guerrier aux yeux jaunes.

 

–          Mon dieu, Zsadist !

 

Elle vit l’immense silhouette de Fhury se rapprocher.

 

–          Oh, Bella ! Shellane de mon jumeau…

 

–          Non, Fhury…je ne veux pas…Je ne supporte pas…Je veux mourir !!

 

Fhury regarda cette femelle. La shellane de son frère disparu. La femelle qu’il aimait. Et qui pleurait encore et toujours son frère, alors qu’il était mort depuis des mois. Il s’approcha encore plus, et s’installa sur le lit à coté d’elle pour la tenir dans ses bras. Son fantasme, son rêve….devenu réalité. Putain, il était un salopard fini…A avoir la shellane de son frère entre ses bras et de bander. Il était incapable de se calmer…Il sentait son sang rugir dans ses veines.

 

–          Oh Bella…ne put s’empêcher de murmurer le frère.

 

–          Tiens moi fort Fhury, j’ai si froid, j’ai si mal.

 

–          Je sais Bella moi aussi j’ai mal, moi aussi je souffre.

 

Il sentait les larmes chaudes de la femelles lui couler dans le cou, il sentait cette odeur de tristesse l’envahir, piquante, dérangeante. Il s’agita, voulant reculer mais Bella ne le laissa pas faire. Elle s’accrocha à lui encore plus fort, lui faisant monter son tensiomètre sexuel au level maximum. Sa main partit toute seule dans la chevelure soyeuse de la vampire.  Incapable de s’en empêcher, d’éprouver cette texture soyeuse. Il rapprocha son visage et inspira…Mon dieu que c’était doux, frais…

 

Putain qu’est qu’il faisait. Il sentit la main de la femelle, s’accrocher à son cou. Elle ouvrit les yeux, embués de larmes. Les referma. Et la Flury craqua. Son visage se rapprocha de celui de la shellane  de son frère. Ses lèvres se posèrent légèrement sur celle de Bella, comme une esquisse, une demande…Sentir ces lèvres chaudes, le souffle de Bella le rendit fou. Son excitation sexuelle monta et…

 

–          Oh Fhury

 

–          Ouiiiiiiiiiiiii

 

–          Fhury répéta la voix. Putain Fhury, réveilles toi bordel de merde…

 

Le guerrier se réveilla d’un coup, pour se retrouver face à son jumeau, le regard noir

 

–          Zsadist ?

 

–          Bien sur Bouffon, tu croyais que c’était qui….Ton putain de prince charmant

 

–          Merde Z…Tu es en vie…Par la Vierge Scribe, c’est un miracle…

 

Zsadist le regarda perplexe.

 

–          Tu sais quoi, mon frère…Arrêtes sérieusement la fumette, car là tu pars vraiment en vrille…Bon, bouge ton cul, on n’a pas que ça à faire….La réunion commence dans 10 minutes.

 

 

 

Fin